
Depuis sa création à l’automne 2020, Enfance et Libertés œuvre à informer et soutenir les parents dans leurs droits, notamment celui de l’autorité parentale. En ce printemps 2023, alors que port de masque et distanciation sociale ne sont plus imposés, on pourrait s’imaginer que la maltraitance des enfants à l’école a cessé. Malheureusement il n’en est rien !
Pourtant à la rentrée 2022 l’Éducation Nationale (EN) annonçait : la santé psychique des élèves constituerait une priorité absolue ! (*)
En effet suite aux maltraitances subies durant la crise Covid, de nombreux enfants et adolescents vivent aujourd’hui une perte du sens de la vie, des dépressions, des tentatives de suicides, des troubles autistiques et d’autres types de régressions ou de handicap. Nos enfants ont besoin de soutien et de protection pour « réparer » les dommages psychiques vécus durant presque 3 ans !
Observons-nous la mise en application des « bonnes intentions » de l’EN dans les établissements scolaires de nos enfants et de nos adolescents ?
Non, bien au contraire ! D’autres maltraitances psychiques se mettent en place. Dès septembre 2022, le ministre de l’EN annonçait faire de « l’éducation à la sexualité » sa priorité dans les écoles ! (**)
Ainsi, dès le CP des sortes de cours sur la sexualité sont donnés sur le temps scolaire. Des enfants de CM2 témoignent que l’acte sexuel détaillé a été abordé sans respect pour leur pudeur et leur innocence !
Les parents témoignent qu’à la suite de ces cours beaucoup d’enfants et de jeunes sont gênés voire choqués de ce qu’ils ont entendu. Leurs propos sont souvent confus.
Que se passe-t-il lors de ces interventions ? Y parle-t-on d’amour aussi ?
Les adultes sont-ils en train de faire effraction dans leur monde de l’enfance ?
Il semblerait que l’innocence des enfants soit gravement blessée par l’école elle-même
Quelle est la vraie question éducative posée par notre époque «sidérante» ?
Depuis ces dernières années l’autorité parentale semble niée. Particulièrement mise à mal durant l’épisode Covid (souvenez-vous de l’abrogation temporaire du consentement d’un des parents pour la vaccination des mineurs, et même des deux pour la vaccination des mineurs de 16 et 17 ans). L’autorité parentale ne peut être réhabilitée que par la volonté librement affirmée des parents ! L’autorité parentale est un droit inaliénable, c’est aussi une responsabilité citoyenne et morale.
Dépasser l’incertitude et la culpabilité parentales :
L’incertitude sur l’exercice de leur droit parental exploitée par la pression administrative et politique a rendu beaucoup de parents passifs, ou sidérés, devant les maltraitances scolaires engendrées par les protocoles sanitaires.
Beaucoup de parents (et d’enseignants) se sentent aujourd’hui coupables de maltraitance passive. Cette réaction souligne une prise de conscience positive, mais elle doit être dépassée pour ne pas demeurer une blessure invalidante qui maintien dans l’inertie. Au contraire, il s’agit de sortir du déni et de la honte, pour construire des solutions durables et bénéfiques.
Pour se faire : se questionner, oser voir les racines de sa lâcheté, ou de sa soumission, est un préambule nécessaire, difficile certes, mais salutaire pour dépasser sa culpabilité et découvrir en soi de nouvelles forces, voir des capacités anciennes encore inexploitées.
Dépasser l’idéalisation de l’école :
Par ailleurs : se questionner sur ce que nous considérons comme inacceptable en tant que parent, permet de regarder en face les dangers et la perversité de l’école actuelle. Ce n’est ni agréable, ni confortable, mais c’est un préalable pour mettre la lumière sur ce qui se vit au quotidien dans l’école.
Ce deuil de l’idéalisation d’une école bienveillante et toute puissante, nous conduit à faire le deuil de nos illusions d’enfant, afin d’assumer pleinement notre posture d’adulte : notre précieuse autorité parentale !
Alors trouvons le courage de questionner nos enfants sur ce qui se passe réellement dans la journée à l’école, sur les souffrances, ou déstabilisations, qu’ils endurent. Dire, nommer avec l’enfant ce qui le fait souffrir, ce qui est acceptable ou pas, est une première étape vers la résilience du parent. Il pourra alors choisir sa façon de protéger son enfant, face à chaque situation intolérable.
Dans ce sens les parents disposent d’une force colossale, d’un levier capable de déplacer des montagnes, qu’il est grand temps d’activer consciemment :
La responsabilité d’éduquer fondée sur l’amour que l’on porte à l’enfant
Il n’y a pas opposition entre éduquer et aimer, il n’y a qu’une distinction de responsabilités. L’une vient de la maturité de l’esprit, l’autre vient de la maturité du cœur. Les deux interagissent et se soutiennent dans l’accomplissement du rôle de parent. Aussi, face à l’entreprise inavouée, mais tellement évidente de déposséder les parents de leurs responsabilités d’éducateurs, pour n’en faire que des parents « nourriciers », il est grand temps de se ressaisir !
Aujourd’hui le temps est venu d’assumer avec force la protection des enfants contre les abus de l’école et la « toute puissance » de l’administration. La fonction éducative du parent est affirmée par le code civil en son article 371-1 qui définit l’autorité parentale et dispose que : «L’autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant. Elle appartient aux parents jusqu’à la majorité ou l’émancipation de l’enfant pour le protéger dans sa sécurité, sa santé et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement, dans le respect dû à sa personne.»
C’est donc une reconnaissance légale de leur autorité d’éducateurs que les parents peuvent invoquer à l’appui de leur revendication de contrôle de l’action de l’Education nationale. La résilience des enfants dépend avant tout de celle de leurs parents par Amour pour eux. Que ceux qui ont le courage de le faire se lèvent et osent s’affirmer en tant que parents éducateurs. Qu’ils s’interposent en tant que responsables légaux calmement, mais avec détermination pour dire « NON !» à toute maltraitance à l’école pour le présent et le futur. C’est la réponse de base à la question éducative posée par l’époque. C’est aussi la manifestation extérieure de la force qui résulte de l’association de la responsabilité et de l’amour.
Pour se mettre en place, cette réponse se fait en deux temps :
- Dans un premier temps, s’informer sérieusement : Les parents ont besoin d’être informés de la réalité, c‘est pourquoi nous joignons à cet article des liens vers des informations explicites. La vérité rend libre, et c’est en effet un premier pas dans ce processus de résilience. Une fois l’ampleur des dégâts mesurée, que faire en tant que parents face à cette maltraitance avérée de l’éducation nationale ?
- Dans un deuxième temps, beaucoup d’actions sont possibles :
- Adresser des courriers aux directeurs d’établissements, aux Directions académiques des services de l’Education nationale, aux rectorats, voire au ministère, pour témoigner de la maltraitance vécue par les enfants ;
- Organiser des actions d’information dans les quartiers proches et/ou devant les écoles, collèges et lycées ;
- Mettre en œuvre des boycotts de l’école ; ce sont des actes qui réveillent notre courage ;
- Aller jusqu’à déposer plainte face aux irrégularités et aux abus de droits constatés. Cela représente une pression qui a déjà permis de changer les choses sur le terrain ;
- Constituer des collectifs autant que nécessaire. C’est en fait cette organisation en collectifs qui permettra des actions plus nombreuses et plus efficaces.
Toutes ces actions demandent du temps et de l’organisation, mais elles sont utiles, voire indispensables, pour montrer que les citoyens gardent une conscience et une souveraineté au-delà du simple vote.
Néanmoins, ces démarches longues et bénéfiques peuvent être perçues comme une forme de demande d’autorisation soumise à l’appréciation d’une autorité extérieure. Et est-ce que cela ne revient pas à entretenir une attitude d’enfant qui demande à un parent maltraitant d’entendre ses besoins fondamentaux, et de changer ? Non ! Ce ne sera pas le cas si ces actions sont soutenues par une attitude intérieure puissamment autonome et résiliente ! Si cette résilience gagne suffisamment de parents, la force collective résolue qu’elle entrainera engagera une pression de la parentalité qui pourra être reconnue, non comme une demande, ou pire une supplique ; mais comme la volonté de citoyens responsables et détenteurs d’une part de souveraineté nationale.
Ainsi la vraie réponse à la question éducative posée par cette époque se situe dans la capacité de résilience parentale !
Pour oser sortir les enfants de la maltraitance, la résilience des parents est incontournable. Elle implique qu’ils prennent conscience de leur force d’adulte et de ce levier extrêmement puissant de l’Amour envers leurs enfants.
Peut-être êtes-vous l’un de ces parents qui a osé voir en face la maltraitance subie par son enfant ? Alors vous avez déjà éprouvé ce courage puissant pour dire « non » et mettre en place les changements qui s’imposaient, aussi difficiles soient-ils ?
Si c’est votre cas ou le cas de l’un de vos proches, nous vous remercions d’en témoigner sur le site E & L (*) ou auprès de votre Antenne Locale E & L (voir la carte sur le site). Votre témoignage de résilience parentale a une grande valeur.
Ce parent-là devient capable de prendre le temps d’entendre la souffrance profonde présente et passée de son enfant, sans culpabiliser ni éprouver de sentiment d’impuissance. Créer des circonstances où l’enfant peut s’apaiser et dire sa souffrance est essentiel. Sans fuir le monde ni les épreuves, il retrouve alors l’espérance en la vie !
En revanche, tant que le parent se considère encore comme un enfant sous autorité, son enfant se soumettra aussi, même si l’autorité est totalement abusive et injustifiée. Si vous ne choisissez pas votre vie, quel modèle donnez-vous à votre enfant ? Il est donc nécessaire d’identifier jusqu’à quel point je banalise la maltraitance, les punitions, les vexations, et où se situe pour moi, en tant que parent, le point de rupture !
En fait, les parents disposent déjà de l’autorité nécessaire pour protéger l’innocence de leurs enfants face à cette société, face à cette école décadente et malade. Cependant, beaucoup l’ont oublié sous les coups de boutoirs d’une ingénierie sociale qui ne dit pas son nom et l’insidieuse impuissance qu’elle génère. Il est temps de nous souvenir de nos idéaux parentaux, de la vie que nous souhaitons offrir à nos enfants, tant qu’il est encore temps pour eux.
Cela peut demander des changements dans notre vie quotidienne, la forme que prendront les réponses sont multiples en fonction du contexte de vie de chacun. Mais le grand changement est déjà l’écoute profonde de la vraie souffrance de l’enfant. La reconnaissance de la maltraitance dont il souffre à l’école, par un parent libéré des peurs et des préjugés politiques ou sociaux, préfigure la guérison de l’enfant. Dès cet instant, l’enfant se sent protégé par l’Amour du parent et il sait que son calvaire va se terminer : grâce à vous qui avez compris !
Là est le début de la résilience face à ces épreuves traversées qui prennent alors un sens pédagogique pour le parent, comme pour l’enfant.
L’enfance est une pierre de fondation déterminante pour la vie de tout adulte. Aujourd’hui, un changement profond et global de l’école est nécessaire pour préserver le développement harmonieux des potentiels des enfants. Il ne peut venir principalement que des parents, il ne peut se produire que par Amour pour les enfants. Si les parents font ce travail, ils seront rejoints par les enseignants qui sont pour la plupart également des parents.
Enfance et Libertés
Notes :
(*) https://www.education.gouv.fr/bo/22/Hebdo26/MENE2219299C.htm