La campagne de vaccination contre la COVID-19 pour tous les enfants n’a pas tardé et pourtant que d’incertitudes !

Il aura fallu très peu de temps au gouvernement pour passer de “nous n’envisageons pas la vaccination des enfants avant le printemps 2022” au lancement officiel de la campagne de la vaccination contre la COVID 19 des enfants de 5 à 11 ans, ce 22 décembre 2021.

Logistique en un temps record

Quelle prouesse logistique ! De nombreuses ARS entre autres s’en félicitent déjà : depuis le cadeau du Père Noël jusqu’à l’honneur d’avoir été vacciné (par le père Noël lui-même !), en passant par le diplôme du courage, tout a visiblement été soigneusement préparé. En espérant que ces enfants n’apprendront pas la vérité sur le Père Noël cette année, ils en viendraient à se poser les mêmes questions sur son vaccin…

Et pourtant de très nombreuses incertitudes perdurent

Alors même que de nombreux experts, y compris l’OMS, déclarent que le nouveau variant est contagieux mais moins dangereux, l’ARS Bretagne joue clairement la carte de l’incitation à la vaccination COVID 19 des enfants de 5 à 11 ans. 

ARS incitant à la vaccination
ARS incitant à la vaccination
photo source : facebook ARS Bretagne

Pourtant, lors d’une interview du 17/12/2021 pour France Inter, Christèle Gras-Le Guen, présidente de la société française de pédiatrie et épidémiologiste, responsable du service pédiatrique du CHU de Nantes, a soulevé de nombreuses incertitudes liées au manque de données et de recul. Elle se dit beaucoup plus préoccupée par les cas de Bronchiolites dans les services pédiatriques de France. Dans son propre service, elle n’a constaté aucun enfant hospitalisé à cause du COVID 19. Elle rappelle également qu’à ce jour, on déplore le décès de 5 enfants uniquement dans cette tranche d’âge depuis le début de l’épidémie. Par ailleurs, à la question posée sur la transmission des enfants vaccinés vers les adultes, sa réponse est sans équivoque : oui la transmission est possible mais moins importante. Enfin, elle note que le manque de connaissance sur l’évolution de certains paramètres tels que les variants et l’efficacité des injections doit être pris en considération. L’interview complète est disponible ici.

D’ autres avis de scientifiques : un refus sans ambiguïté

Plusieurs médecins et épidémiologistes se sont prononcés clairement en défaveur de la vaccination généralisée contre la COVID 19 des enfants.

Ainsi, le Pr Michael Peyromaure, un des chefs de service de l’hôpital Cochin à Paris, a même déclaré sur les plateaux d’Europe 1 : “La vaccination des enfants est une hérésie”. Vidéo ici

Le Pr Jean-Michel Claverie, virologue, s’exprimait déjà en défaveur de la vaccination chez les adolescents et avait énoncé cette métaphore sur CNews : « vacciner les enfants pour ne pas avoir à vacciner les 80 ans […] c’est comme demander aux gens qui ne font pas de vélo de porter un casque ». Nous avions d’ailleurs partagé dans un article un entretien dans lequel il stipulait : « L’immunité naturellement acquise par les enfants est de meilleure qualité, plus durable, plus générale ».

Le médecin urgentiste Gérald Kierzek, invité début décembre au JT de 20H TF1 disait : “Il est urgent d’attendre”

Enfin, certains cabinets de médecins généralistes affichent déjà leur intention de ne pas vacciner les enfants contre la COVID 19. Leur responsabilité étant engagée, il semblerait que certains ne veuillent pas supporter ce risque.

Que faire ?

En toute situation, les parents demeurent libres d’accepter ou non la vaccination contre la COVID 19 de leur enfant mineur malgré la pression qui se profile à l’horizon. Alors qu’une pétition pour que la pression à l’égard des enfants cesse dans les écoles, à l’initiative de Martin Blachier, épidémiologiste et Marie-Estelle Dupont, psychologue (que nous soutenons), réunit bientôt 119 000 signatures, il semble encore plus malvenu de surenchérir avec une pression vaccinale.

Il apparait clairement que les moyens utilisés se rapprochent davantage des procédés du marketing ciblé sur les jeunes que de l’information éclairante pour leurs parents.

En cas d’abus et de pressions injustes, Enfance et Libertés soutient les parents par son pôle médiation et à l’aide d’actions locales des nombreux collectifs du réseau qui souhaitent eux aussi protéger les enfants.